Description du projet

«Gérer» les effets rebonds du secteur des produits électroniques 

Description du projet

À l’avant-garde des initiatives canadiennes visant à optimiser la gestion de ces flux, le Québec s’est doté en 2011 d’un règlement sur la récupération et la valorisation des produits électroniques par les entreprises. Or, après dix années de mise en oeuvre et malgré les données probantes quant à la gravité des impacts environnementaux engendrés par les déchets d’équipements électriques et électroniques, les résultats sont mitigés : année après année, les entreprises visées (p. ex. Apple, Dell, Lenovo, Microsoft, etc.) ont raté les cibles incrémentales de récupération établies, et les pénalités se sont accumulées sans réelles conséquences.

Les enjeux qui se font jour à travers l’expérience québécoise de la REP des D3E se lient au phénomène de l’effet rebond (Font Vivanco et al., 2016), et plus spécifiquement de l’effet rebond symbiotique récemment théorisé par Figge & Thorpe (2019) : soit le paradoxe par lequel une politique environnementale efficace dans l’absolu en vient à augmenter l’impact qu’elle vise à réduire (p. ex. les émissions de GES) sous l’effet de coûts d’opportunité qui mettent en compétition des activités de production foncièrement liées, et mutuellement complémentaires (p. ex. le réemploi vs le recyclage écologique des D3E).

À la lumière de ces enjeux, la question se pose de savoir comment « gérer » les effets rebonds sans les assimiler à des problèmes-à-résoudre? Et, à l’inverse, comment évaluer avec justesse la performance de politiques environnementales sur le fond d’effets rebonds à la fois irréductibles et imprévisibles?

Mots-clés : Management, théorie des paradoxes, effets rebonds, évaluation de politiques environnementales, modélisation d’impacts environnementaux, heuristique de la forme-problème, déchets électriques et électroniques (D3E), responsabilité élargie des producteurs (REP), analyse du cycle de vie (ACV), enquête heuristique  

Objectifs

  • L’objectif général de la recherche consistera à examiner les conditions dans lesquelles la modélisation de l’effet rebond, pour fins d’aide à la décision et à l’élaboration/évaluation de politiques environnementales, peut éviter d’exacerber le phénomène sans nier son caractère insoluble.

 

Financement

  • Subvention Développement Savoir (CRSH), 2022-2024